UNE JOURNEE DANS L'AIN
- robertterrenoire

- 18 oct.
- 2 min de lecture
Ce jeudi 2 octobre, 45 voyageurs embarquent dans le car confié aux mains expertes de Jean-François pour une journée dans le Bugey.
Après la pause petit déjeuner, le car nous dépose à l'entrée du village de Cerdon niché au creux d'une vallée. Une petite balade de 15 mn nous conduit à la cuivrerie où nous allons passer la matinée.
La cuivrerie, qui date de 1854, a été fondée par la famille Main. Elle est installée dans les locaux d'un ancien moulin à papier sur le ruisseau "la Suisse". Deux roues à aubes ou augets entraînaient les machines. En 1871, la cuivrerie a fabriqué 300 machines pour la filature à soie de Tomioka au Japon.
Vers 1900, l'usine compte près de 80 ouvriers et se modernise avec l'arrivée d'une machine à vapeur. En 1924, une presse à emboutir de 150 tonnes arrive des Etats Unis (nous avons assisté à son fonctionnement).
La période glorieuse s'achève avec la 2de guerre, la concurrence est féroce, l'usine périclite. En 1979, la liquidation est prononcée.
Cependant, 2 habitants de Cerdon vont relancer l'activité de l'usine et attirer des milliers de visiteurs en leur ouvrant les portes de la cuivrerie. Mais en 2010, la cuivrerie ferme définitivement. Elle est classée monument Historique en 2013.
En 2017, le département rachète le site et après d'importants travaux, la cuivrerie rouvre au public en 2022.
Après le déjeuner au restaurant "le Panoramique" et un magnifique coup d'oeil sur le village (merci au soleil), il est temps de rejoindre la ville de Jujurieux pour la 2ème visite de la journée.
Située dans la plaine de l'Ain, Jujurieux s'est développée au XIX° siècle grâce à l'industrie de la soie.
En 1835, un soyeux lyonnais, Claude-Joseph Bonnet, crée une usine-pensionnat à Jujurieux.
En 1880, près de 1 000 jeunes filles de 11 à 20 ans, placées par leurs parents (pour 3 ans et demi au moins) y travaillent 10 à 13 heures par jour. Elles sont surveillées par des soeurs qui veillent aussi à leur éducation et leur instruction.
A partir de 1960, la crise frappe la soierie. Les maisons de luxe (Dior, Chanel, Ungaro, Scherrer, Laroche ...) ont fait appel à la soierie Bonnet jusqu'à sa fermeture en 2001.
Classée en partie Monument Historique depuis 2003, la soierie est maintenant la propriété du département et elle est devenue un musée.
Nous avons visité les ateliers de production où les métiers sont toujours en place et l'espace musée (certaines ont rêvé devant les robes de mariée !!!).
Une maquette de l'ensemble des bâtiments permet de visualiser l'importance de l'usine pensionnat : ateliers de tissage, forge, lingerie, chapelle, dortoirs, maison du directeur....
De nombreuses jeunes filles de Montceau ont travaillé chez Bonnet entre les deux guerres.
Puis c'est l'heure du retour, après une belle journée fort instructive.
Photos de Jacky et Maurice























































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